Nous sommes initialement des urbains. Nous avons grandi à Paris et avons été habitués à un accès continu aux activités sociales, aux loisirs et à la culture : cinéma, théâtre, dîners et sorties avec famille & amis, etc.
Seulement voilà, quand nous nous sommes rencontrés, nous avions tous les deux déjà réfléchi à vivre autrement – Bastien grâce à son tour de France à vélo, et Clémence grâce à ses expériences professionnelles et personnelles en Afrique de l’Ouest & en wwoofing breton. Et nous en étions arrivés à la même conclusion : la vie à la ville était trop rapide, trop consommatrice, trop déconnectée de la nature, des saisons, des « petits bonheurs simples » et nous avions envie de changer, de tenter l’aventure de la campagne, de vivre différemment, plus « respectueusement », …
Nous avons eu la chance de pouvoir tenter l’aventure en emménageant avec Albert Raffin-Peyloz, le grand père de Bastien, alors nous nous sommes lancés et avons déménagé à Excenevex, petit village de 1098 habitants en Haute-Savoie (on se plait à dire que nous avons été les 1099 et 1100ème).
Nous avons donc changé de mode de vie, nous avons troqué la vente à emporter pour le « fait maison », nous avons démarré un petit potager (pas toujours ultra productif mais tout de même là 😊 !), nous avons appris à manger avec les saisons : gratins de choux fleurs à l’automne, soupes et pommes de terre en hiver, cerises aux printemps, pêches et tomates en été, …
Après 4 années à Excenevex (et avec l’arrivée de notre petite Anaëlle et la nécessité d’avoir une maison plus grande pour nous loger tous les 4 !), nous avons choisi un retour à la ville à Nantes en 2021 (plus proche de la Bretagne, plus proche de nos valeurs, trajets à vélo, accès aux ludothèques, …) mais nous avons gardé une bonne partie de nos habitudes de campagnards (cuisiner, jardiner, faire moins mais mieux, passer beaucoup de temps en famille, …) 🙂
Nous continuons chaque jour de progresser sur le chemin de la « slow life » (ou « transition » si on cherche un équivalent en français) : une vie plus proche de l’essentiel où on essaie d’être plus connecté avec notre environnement et avec la nature, avec un impact environnemental soutenable. Une certaine forme de « simplicité volontaire », qui se rapproche du mouvement de la décroissance et de la transition que Clémence & Bastien ont découvert et embrassé il y a quelques temps maintenant.
Outre le fait qu’on aura mis 2.5 ans à organiser notre mariage 😆 , notre « slow wedding » est inspiré du mouvement « slow food ». Le terme slow food a été choisi en opposition avec le « fast-food » : une nourriture industrielle, gérées par des multinationales, sans racine locale ni saisonnalité, un non-sens écologique où il s’agit d’aller vite, d’être efficace (« productiviste ») au détriment de tout le reste : la santé, le goût, la qualité, le vivre-ensemble…
A l’inverse, la slow food c’est remettre à l’honneur la gastronomie locale, artisanale et ancrée dans un territoire, c’est prendre le temps de cuisiner et de partager un repas convivial ensemble. Et, in fine, une approche beaucoup plus soutenable et écologique.
Le logo de la slow food est un escargot, ce qui symbolise la lenteur, le fait de (re)prendre le temps de vivre. Le mouvement politique de la Décroissance reprend un logo comparable.
En choisissant d’organiser notre mariage et de le placer sous le thème du « slow wedding », nous essayons d’organiser un évènement au plus proche de nos valeurs. Ainsi, en préparant l’évènement, nous essayons de respecter nos principes éthiques & critères suivants :
- Choisir des producteurs et fournisseurs locaux :
- Traiteur Caroline Blondeau « cuisinière de nature », elle-même avec une forte sensibilité bio, de saison et locale
- Vins locaux & bières locales bio <3
- Produits de la ferme bio de Pracoutel à Vesc,
- Photographe Angélique Blaise d’Ardèche,
- Robe Margaux Selle (à 200 m de chez nous à Nantes)
- Réduire notre impact environnemental au maximum :
- Limiter la consommation de viande, proposer des alternatives végétariennes et favoriser la viande à impact plus faible (viande blanche et rose notamment),
- Mettre en place le tri sélectif sur le domaine,
- Ne pas avoir recourt à de la vaisselle jetable,
- Encourager les invités à prendre des modes de transport moins émetteur de carbone : train plutôt qu’avion, covoiturage, …
- Compenser les émissions carbone liées au mariage,
- Limiter les coûts & faire soi-même :
- Faire faire des accessoires par Fanny, la belle-sœur de la mariée, via son entreprise Filience ! (réduit les coûts, améliore la qualité, favorise le fait maison & le lien humain ! :-)),
- Ne pas faire de faire-part papier mais préférer un « save the date » et un communication (intempestive) immatérielle,
- Offrir des cadeaux préparés par nos soins et/ou nos témoins géniaux 🙂
- Faire découvrir & réfléchir les invités sur l’écologie, grâce à des ateliers ludiques : surprises à venir 😊 !
Nous ne pourrons pas être parfaits (personne ne le peut !) et avons d’ailleurs choisi d’organiser un grand mariage (voir descriptif de Clémence sur son rapport aux gens… 😊) mais on espère que vous apprécierez la démarche & les ateliers. Et, quelque part, le fait de partager tout ça sur plusieurs jours avec les gens qu’on aime fait également partie de notre vision de la transition : « Moins de biens, plus de liens ! ».
Vos idées, remarques, envies et questions sont naturellement toutes bienvenues : envoyez-nous un petit message 😊 !